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Le diagnostic était infaillible

« Coupable de Fibromyalgie » - Acte 1

L’errance médicale est-elle transgénérationnelle ou héréditaire ? En 2001, j’ai consulté plus de 60 médecins dans tout l’Est de la France, avec comme seule attente l’établissement d’un diagnostic explicatif de mes douleurs dans le corps (douleurs thoraciques, douleurs dans les bras, dans le haut des jambes, dans l’abdomen, et dans la nuque), j’ai d’ailleurs (dans l’incapacité de marcher pendant un week-end de vacances), testé les services d’un hôpital de Barcelone. J’avais dans cette période, en ma possession une quantité d’analyses, de radiographies, de tests en tout genre (que chaque nouveau praticien visité, veillait à alourdir un peu plus) qui m’obligeaient à voyager avec une valise de type bagage à main.

A force de persévérance et de temps (2 ans), j’ai fini par trouver les spécialistes des spécialistes qui après dix minutes me dit sur un ton grave digne d’un verdict de cours pénale : « Monsieur, même si je n’écarte pas à 100% la probabilité d’une sclérose en plaques compte tenu de votre hérédité, j’ai acquis la certitude que vous souffrez de fibromyalgie ! » et il ajoute « Nous allons donc faire trois choses, 1- je vais vous recommandé auprès d’un confrère psychiatre, 2- vous allez prendre rendez-vous à l’hôpital au centre de la gestion de la douleur (centre qui va vous aider à valoriser votre douleur), 3- je vais vous prescrire un traitement de choc basé sur de la cortisone à haute dose (pour diminuer vos inflammations) »

A dire vrai, ne connaissant pas cette maladie, qui dans la bouche de mon interlocuteur, s’apparentait à une maladie imaginaire, psychiatrique ou honteuse, mon esprit c’est fixé sur le terme « cortisone à haute dose », qui a éveillé en moi, sur le champ, un air de déjà vu !

Après 2 ans, j’avais enfin trouvé le Saint Graal, le diagnostic était infaillible, l’homme était compétent, sérieux et sûr de lui. Et moi, j’avais l’intime conviction, que : 1- Il me fallait vivre avec et apprendre à supporter ces douleurs insupportables 2- Que l’hôpital psychiatrique m’attendait, c’était qu’une question de temps ! 3- Que j’avais échappé (pas à 100%) au pire : la sclérose en plaques, finalement j’avais de la chance !

(La suite dans l’acte 2)

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